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Carnet de routePérou-Bolivie 2007
Voyage Aller
Samedi 14 juillet
Toulouse-Madrid :
belle vue sur les Pyrénées
Madrid-Lima :
départ à 13H30 avec un peu de retard. Arrivée
prévue à 24H30 heure européenne donc 17H30 heure
locale à Lima. Télé débile avec des
« footballers Siemens » mais bon confort.
Lima Aréquipa
A
Lima, on est attendu par Arturo. Première impression d’une
ville assourdie par le klaxon des taxis ; magie des moto-taxis
(mobylette fermée). En soirée visite du marché
coopératif et dégustation de fruits amazoniens. Nuit un
peu bruyante : klaxon et.coqs !!
Nous
vérifierons par la suite que le système de déplacement
urbain dans les villes du Pérou et de Bolivie présente
de gros avantages : voir
annexe 1
Dimanche 15 juillet
Nous
prenons l’avion pour Aréquipa. Bon service à
l’aéroport. Taxe dans tous les aéroports et terminaux
de bus que nous rencontrerons par la suite.
Arrivée
à Aréquipa. Beaucoup de monastères dont l’un
propose des indulgences. Ecoles et hôpitaux également
religieux. Grande ferveur, trois messes en même temps sur la
place centrale ce dimanche.
Gros
problème ! nous apprenons que ce pays est quasi bloqué
par une grève (« huelga »)générale :
nous attendons parler pour la première fois des bloquéos :
blocage de routes. L’accès à Cusco où nous
devons rejoindre nos amis est bloqué.
Lundi 16 Juillet
Balade
dans la campagne pour admirer les cultures en terrasse.
De retour à
Aréquipa, nous assistons à la fin d’une immense manif
et nous sommes très inquiets sur la possibilité de
partir pour Cusco. Nous décidons finalement de prendre tous
nos bagages et de nous rendre au terminal de bus même si
celui-ci est fermé. Nous ne sommes pas les seuls !
Situation d’incertitude stressante avec la nécessité
de rechercher d’éventuels bus informels et de garder nos
nombreux bagages dans la foule et à la nuit tombante. Nous
dégottons finalement un bus en partance pour Puno (étape
avant Cusco) nous nous embarquons sans aucune garantie du sérieux
des organisateurs. Le bus a dû éviter la route normale
de peur des bloquéos et prendre un chemin de terre qui
escalade pendant des heures la montagne au dessus d’Aréquipa,
le plus souvent en première ou en deuxième. Nous
montons ainsi 1500 mètres de dénivelés depuis
l’altitude de 2300 mètres à Aréquipa au 3800
mètres de Puno.
Mardi 17 juillet
Arrivée
à Puno à 3 heures du matin, crevés et avec le
mal de l’altitude : le sorroche, et sans avoir pris de vrai
repas depuis la veille. Nous sommes malgré tout content de
repartir une heure plus tard vers Cusco. Voyage plus agréable
(de jour) mais avec l’incident inévitable : un
« bloquéos » suite à la
« huelga » générale. Au bout de
deux heures, nous finissons par traverser le groupe des manifestants
les valises à la main pour rejoindre un autre bus de l’autre
côté du bloquéos (les passagers de ce bus font le
chemin inverse pour s’installer dans le notre).
Cuzco
Arrivée
à Cusco, on retrouve nos amis Gilles et Marjo.
Après
quelques questionnements métaphysiques je finis par accepter
de me faire cirer les pompes…..
On
n’en peut plus : le ventre serré à la moindre
marche, recherche nous fatiguent.
Heureusement
nous trouvons un excellent petit restau végétarien et
nous nous installons à l’hôtel.
Mercredi 18 Juillet
Réveil
en bonne forme : certains d’entre nous ont pris un cachet
contre le mal de l’altitude et Cusco n’est qu’à « 3300
mètres ». Petit déjeuner inoubliable au
végétarien qui nous cale pour la journée et
départ pour la chasse aux billets. Il y a une erreur de date
pour celui du train du Machu Picchu que nous arrivons à faire
corriger. Nous prenons le bus pour Pisac, petit village dans lequel
nous visitons des ruines incas : fort agréable et nous
croisons aussi le carnaval. Dans l’attente d’un bus pour
Oyolatacamabé, j’achète des fruits et mes premières
feuilles de Coca. A ce moment arrive un bus que tout le monde prend
d’assaut dans une grande bousculade, nous arrivons à nous
caser mais, au moment de payer, je n’ai plus mon portefeuille.
Comble de malchance, juste à ce moment là le passeport
se trouvait dedans, il a donc lui aussi disparu.
Déclaration
de vol à la police locale à 21H. Nous apprenons là
qu’il faut un papier de banque…. Finalement le policier dit qu’il
y a une « tienda » (magasin) qui en possède
une réserve…. Notre policer en chef il y entraîne
Gilles (tout seul) : achat du dit papier à 10 sols au
lieu de 3,5 sols mais ce n’est finalement pas cher payé du
tout pour pouvoir faire une déclaration à cette heure
là !
Cet
arrangement se transforme carrément en bakchich quand le
policier nous fait comprendre qu’au prix où on a payé
le train pour le MachuPichu (120$)…. pour pouvoir terminer la
déclaration nous ajoutons un billet de 20 sols.
Macchu Picchu
Jeudi 19 juillet
Départ
à 7H00 pour le Macchu Picchu : en train puis montée
en bus : paysages grandioses, végétation étonnante
à cette altitude (mais nous sommes sous les tropiques et la
température est voisine de 15 degrés nuits et jours) .
Magie de l’arrivée sur le site avec une vue d’ensemble dès
le départ puis le parcours des différents pôles
d’intérêts (les terrasses, comment les Incas coupaient
et polissaient les pierres,
(ci-contre, mur commencé par les Incas et terminé par quelques "incapables"...) le côté phonique de la
construction, le temple du Condor, la pierre du sacrifice, le temple
du soleil, la rue des fontaines..)
Déjeuner
sur place et redescente à pied par des escaliers qui coupent
les virages de la route. Nous sommes dépassés par des
enfants en costume : chacun d’eux démarre la descente
en même temps qu’un bus qui ramène les touristes. Ils
prennent les escaliers à toute vitesse pour attendre le bus et
lui couper la route en lui criant « adios »…
Ils font ceci, de virages en virage,s une dizaine de fois, avant de
monter dans le bus à la fin de la descente et de demander
quelques « sols ».
De
retour nous allons à la station thermale d’Aguacaliente
dotée d’une source chaude qui nous permet de nous baigner
dehors, face à la montagne.
Repas
avec d’un plat local le « Cui », sorte de
cochon d’inde qui nous est apporté vivant avant d’être
préparé et cuit au four. Autre particularité le
Pisco alcool local servi avec du citron et du blanc d’œuf battu et
bu à la paille : fort agréable.
Vendredi 20 juillet
Retour
en « collectivo » à Oyacatatambé
au contact (physique) avec la population puis à Cusco.
Pique-nique avec de délicieux poivrons et pommes de terre
farcis achetés sur place.
Nous
allons au Musée des Incas ; nous arrivons à
comprendre notre guide espagnole : découverte d’abord
de l’art précolombien depuis plusieurs centaines d’années
avant JC jusqu’à l’arrivé des Incas en 1200
(treizième siècle) : des peuples nomades ou
sédentaires qui pratiquaient des arts magnifiques (pierre
sculptée finement alors même qu’ils n’avaient pas
l’usage des métaux, poterie aux formes harmonieuses
réalisées sans tour et sans moule, avec un sens
artistique qui n’a pas besoin de fioritures)
Les
Incas apparaissent vers 1200, il s’agit d’une civilisation
avancée (voir par exemple le Machu Pichu ou encore l’usage
des trépanations pour soigner la tête). Notre guide nous
explique non sans émotion que le dernier Inca Acapulco fut tué
par les conquistadors et que les femmes de son peuple ont été
violées. De sorte qu’il n’y a plus personne au sang inca
pur mais il y a par contre de nombreux latino-américains qui
pratiquent leurs coutumes et continuent à faire vivre cette
culture ainsi le 1er août reste la fête de la
Pachamama (mère-terre).
Après
un dernier repas à notre végétarien nous partons
pour la Paz
Samedi 21 juillet
Tout
va bien jusqu’au passage de la douane ! Malgré le
certificat de vol, les douaniers m'ont reproché de ne pas
avoir refait le passeport au Pérou avant de quitter ce pays..
sauf qu'il fallait aller à Lima pour cela, à 2 jours de
bus (4 aller-retour...)ou à 180$ d'avion!
Mais
tout a fini par s'arranger, par l'intermédiaire du chauffeur
de bus, avec l'aide des amis de La Paz, et surtout un bakchich de
70$ que les douaniers Péruviens et Boliviens se partageront
selon les dires du chauffeur.
Juste
après le passage de la frontière, traversée en
barques (une pour le bus, une pour nous) du lac Titicaca.
En
fin de journée nous arrivons enfin chez Gilles et Marjo. Quel
pied ! douche chaude, Internet à volonté avec un
clavier français, Excel pour les comptes et transferts des
photos sur l’ordinateur.
En
soirée, discussion passionnante sur l’éducation.
La Paz
Dimanche 22 Juillet
Marché
à La Paz : quel délice que ces poissonnailles
mangés derrière le stand. Chargement du véhicule
pour le Salar (nous partons à 10 personnes dans un gros 4-4).
Le véhicule consomme pour le moins 18 litres de gasoil au 100
km à 0,4€ le litre et fonctionne aussi au gaz (le plein pour
0,2€) mais avec une autonomie voisine de 100 km.
Salars
Lundi 23 Juillet
Départ
à 5h30 du matin pour le Salar. Super ambiance derrière
malgré l’inconfort, déjeuner à Oronto avec des
pastels et de l’api comme boisson.. Arrêt dans un village
quasi-fantôme après la fermeture de la mine.
….
et puis la piste….des travaux, des passages dans la boue, la
traversée du ruisseau, l’ensablement dont on ne sort que
grâce à la fonction 4-4 du véhicule. Prise en
charge d’un jeune suite à l’embourbement du camion de son
père.
Repas
de midi à base exclusive de « mocomocos »
(fruits amazoniens). Arrivée sur le Salar avec le coucher du
soleil.
En
soirée invitation surprise à la fête du village.
Notre hôte, Carlos, voulant nous présenter à un
personnage important. Il fait un discours ému pour évoquer
la coopération franco-bolivienne à travers le projet
d’accueil mis en place par lui, son épouse Lupé et
notre ami français Olivier. Leur lieu peut recevoir maintenant
près de 50 personnes… s’ils apportent leur nourriture. Un
gars un peu bourré par le choufly (singani avec sprite) n’en
finit pas de parler mais une fille fait jouer l’orchestre (quena,
flutes de pan, guitares) et tout le monde danse.
Nuit
moins froide par rapport à nos craintes.
Mardi 24 Juillet
Déjeuner
très léger, réparation de la galerie du 4x4 avec
un mécano local et départ sur le Salar. Merveille de la
surface blanche, difficulté d’apprécier les
distances
(une île qui parait à 3 km est en réalité
à 40 km). Pique-nique sur l’île du pécheur avec
gigot grillé et du pain confectionné par les amis :
génial !
Avant
cela, nous avons pris une demi-heure dans un silence absolu… quel
yoga !
A
l’heure de la sieste pétanque à la boule en pierre
pendant qu’Eric nous joue du Charango.
Montée
sur une colline et découverte que nous n’avons plus trop le
mal de la montagne : le « soroche ».
Couché
de soleil sur le Salar. Soirée au Chivas, ragoût, vin,
tarot et bien mauvaise nuit pour certains.
Mercredi 25 juillet
Virée
dans un village du Salar : belles maisons et église
entourée de trois calvaires.
.... et fermes bien pauvres
Mise en place du projet
« Lipez ». Je suis le seul à ne pas
avoir envie (trop de désert). Cela ne s’articule pas trop
mal finalment…. mais cela va faire cher.
L’après-midi :
visite d’un village préhistorique (5000 ans) témoignant
de la civilisation des chulpas, avec beaucoup de momie et leurs
accessoires pour une autre vie (des fragments d’habits se sont
conservés ainsi que de magnifiques poteries). Aucun objet de
culte par contre. Les Chullpas avaient des petites maisons en dôme
(2 mètres de diamètre) dans laquelle ils dormaient à
environ 7 personnes en position de fœtus. La seule ouverture était
une fenêtre pour se protéger du froid et des pumas.
Interdit d’aller dans ce lieu pour autre chose que pour dormir, il
y avait d’autres bâtiments à usage collectif pour
prendre les repas, discuter, avoir des rapports sexuels…. Le chef
(dynastie) devait travailler pour donner l’exemple.
Le
site a été découvert il y a 4 ans, la commune
veut en garder la gestion bien que les moyens mis en œuvre nous
semblent bien insuffisants pour préserver ces vestiges
extraordinaires des intempéries, de l’usure du temps et
surtout du vol.
Retour
en passant par le beau village de Salamane dans lequel se tient à
la fête de Santiago. On prend des stoppeurs qui vont à
cette fête à pied (des dizaines de km de montagne !) : un homme et sa femme avec son chien.
Depuis
Salamane, on prend aussi deux « stopeuses »
locales qui quittent la fête car « les gens étaient
trop souls » et se font déposées en plein
milieu du Salar (elles habitaient à un hameau sur une des
rives de ce désert).
Lipez
Jeudi 26 Juillet
Départ
en retard pour le Lipez. Visite de l’île Incawasi (île
aux touristes). C’est aussi le nom de l’agence qui nous prend en
charge. Premier contact avec notre chauffeur et notre cuisinière.
Sur l’île, on apprend qu’un cactus pousse d’un mètre
par siècle et que le plus vieux de 12 mètres à
donc 1200 ans.
Après
une courte visite de la grotte « galaxie »
(algues fossilisées), Départ pour San Juan, notre
première étape.
Repas
servi à 19H et au lit comme les poules (ce sera toujours le
cas dans ce désert, la nuit tombant à 18h00 et le froid
décourageant toute activité en soirée) :
nous avons tout de même joué aux cartes avec les
moufles.
On
a appris aussi de notre guide que les terres andines sont à
95% collectives et que le gouvernement Morales a fait une loi pour
que chaque collectivité ait un tracteur.
Sur
la quinoa :
La
quinoa est produite sur toute les terres périphériques
du Salar. Elle est très demandée dans le monde
occidental ce qui fait que son prix a doublé en 8 ans passant
de 150 bols les 50 kg à 300 bols. L’élevage du lama a
pris un peu de recul par rapport à cette production.
Vendredi 27 juillet
Départ
à 7H30 et entrée par le Lipez jusqu’a un magnifique
lac « laguna »: mélange d’eau et de
glace plus ou moins colorée par le soufre. On y resterait bien
3 heures mais 4 autres « lagunas » nous
attendent, finalement assez semblables à la première.
La
traversée du désert qui s’ensuit ne manque pas de
charme : les vigognes (sorte de lamas sauvages) qui supplantent
remplacé les lamas dans ce désert, se contentant de
quelques touffes d’herbe quasi invisibles à plus de 2
mètres. Pique-nique au creux d’un rocher avec une végétation
spécifique dans les recoins. Nous sommes à 4500 mètres,
difficile de faire un effort surtout. Pas trop de problème
toutefois après quelques minutes d’acclimatation.
Et
puis la magique laguna Colorado au bleu de l’eau dans laquelle le
ciel et les montagnes se reflètent s’ajoute le rouge obtenu
par des algues chargées de béta-carotène et le
blanc du Borax. Ce composant est récolté et utilisé
comme fertilisant agricole au Chili et dans les pays occidentaux.
Nous nous régalons du spectacle des flamands roses, des
canards et d’un lama amical. Nous entrons ensuite dans le parc
naturel du Sud Lipez et accédons au deuxième campement
bien exposé au plein soleil… en attendant la nuit.
Samedi 28 Juillet
Pas
de surprise, on nous avait prévenus : il a gelé à
moins 24 °C dehors, et il a gelé aussi dedans.
Réveil
à 6 heures du matin sans électricité (la plupart
des piles électriques ne fonctionnent pas à ces
températures) sans eau, avec des WC gelés. Et si on
avait des velléités de toilettes, le gant aussi est
gelé ! Nous étions préparés au froid
et nous n’en avons pas trop pâtis mais nous n’avons pas
dormi de la nuit à cause des effets de l’altitude.
Le
« maté » nous réchauffe un peu et
nous partons à 7 heures avec le lever du soleil. On dépasse,
dans des nuages de poussière, quelques camions qui
transportent le Borax vers le Chili.
Arrivée
aux geysers. Extraordinaire rejet d’air sulfureux, cratères
bouillonnants et surtout bruits forts inquiétants. Nous
n’avons jamais été aussi proche du ciel (4900 mètres)
et de l’enfer (cratère sulfureux) !
Après
une station thermale sans plus d’intérêt, on arrive à
la lagune blanche et à la verde. Pour la blanche c’est
toujours le borax, pour la verde il s’agit de particules d’oxyde
de cuivre et de soufre. Sauf que la laguna n’est pas verte
aujourd’hui : des eaux trop calmes (pas de vent) et les
particules minérales restent au fond.
Paysage
magnifique toutefois avec le volcan Licancau partagé, avec le
Chili. Retour vers Uyuni avec une étape repas à
Villamare. Arrivée à Uyuni après une crevaison
et une quasi panne de gasoil. Bonne surprise à l’agence, on
nous sert le « maté » et on nous
transporte au terminal de bus.
Potosi
Dimanche 29 juillet
La
nuit dans le bus (en direction de Potosi) n’est pas trop mauvaise.
Une femme arrive avec son bébé, elle s’assied sur un
sac de sel et couche le petit dans l’allée. Arrivés à
Potosi à 2 heures du matin, nous voulons prendre un taxi
fiable (plaque, photo du conducteur…) suite à la mésaventure
de Gilles et Marjo et aux avertissements du guide du routard sur
Potosi. Après en avoir refusé quelques-uns uns nous
n’avons guère le choix que d’accepter un taxi sans plaque,
sans numéro, mais après avoir discuté avec le
chauffeur pour lui expliquer notre souci et avoir verrouiller toutes
les portes de l’intérieur.
Après
avoir bien dormi et nous êtres enfin lavés à
l’eau chaude ce qui ne nous était pas arrivé depuis
une semaine : salar + sud Lipez) tout va mieux m^me si certains
n’ont n’a pas dormi, accumulant fatigue et soroche.
Visite
de la casa de la Moneda à toute vitesse (notre guide étant
pressée de fermer).
Repas
paisible dans un lieu tranquille. Joëlle offre le plat (lama sur
la plancha) que Georges ne peut manger à nos voisins.
Après-midi :
balade dans Potosi.
Lundi
30 Juillet
Départ
pour la visite de la mine : groupe bilingue , nous choisissons
le groupe en espagnol avec un ancien mineur.
Visite
d’une coopérative d’exploitation et plus précisément
d’une veine attribuée à un coopérateur et à
ses douze à quinze ouvriers (un segundo, contremaître,
et des péones). Ceux-ci gagnent de 50 à 100 bolivianos
par jour. D’autres coopérateurs ont des entités plus
importantes (70 ouvriers) et ne font qu’administrer. D’autres
travaillent avec seulement 3 ou 4 ouvriers, sans marteau-piqueur,
sans eau pressurisée pour atténuer la poussière.
Dans le cas de notre visite, les mineurs connaissent le guide, ils
nous accueillent en souriant et nous leur laissons une bouteille de
boisson ainsi qu’un sac de feuilles de coca.
La
descente et surtout la remontée des échelles d’un
niveau à l’autre est très difficile (barreaux espacés
d’un mètre, échelle peu stable) et un véritable
exploit pour qui est doté de petites jambes.
Le
travail est dangereux au jour le jour , il y a environ 60 morts par
an et les effets à long terme sont terribles. Ce qui
travaillent au fond manquent d’oxygène et respirent à
plein poumon la silice. Ceux qui transportent le minerai sortent en
sueur de galeries à 30 °C pour arriver dans des zones
froides… Ceux qui manient le marteau-piqueur (monstre de 4 mètres
de long) sont à la place la plus terrible pour les vibrations
et la poussière (voir photos).
Et il paraît que c’est
pire dans les veines où le travail est complètement
manuel (veines creusées à la pioche).
Le Diue de la mine , Tio, puissant pour symboliser l'acte du mineur qui transperce la terre, la déesse mère, La Pacha Mama. Comme tout visiteur nous luis avons offert une cigarette, des feuiles de coca et de l'(accol (à 95%... pour que le munerais soit pur...)
Sucre
Départ
pour Sucre à18H30
Malades
dans ce bus.. Dommage car le paysage est magnifique. On descend à
une altitude plus raisonnable environ 2500 mètres. Direct à
l‘hôtel et petit tour dans Sucre by night. Spectacle de rue
regardé par beaucoup de jeunes ce qui me vaut d’être
appelé « papécito » par
l’artiste.
Mardi 31 Juillet
Hélène
malade à son tour. Visite du superbe musée des arts
indigènes, encore appelé musée du textile. Il a
été créé par une fondation qui aide les
peuples indiens à conserver/retrouver leurs pratiques
artisanales ancestrales de tissage, à la fois comme moyen
d’expression et comme activité économique.
Bus
de nuit (con cama : avec siège-lit) Pas mal malgré
Hélène malade et Georges qui ne dort pas
Mercredi 1er Août
Arrivée
à Cochabamba.
On
cherche un endroit où petit-déjeuner ce qui n’est pas
si simple… excepté au marché. Départ en
« collectivo » pour le petit village de
Tararta : joli, agréable à vivre. On mange dans la
cantine du village…. J’en profite pour me promener à pied
dans la campagne. Au retour ballade sur le marché et escalade
de la colline jusqu’au monument aux femmes qui ont défendu
Cochabamba. Pause « chicha » (alcool de maïs)
dans un trou improbable (sans enseigne et dans l’arrière
cour).
Jeudi 2 Août
Petit
déjeuner à toute vitesse pour ne pas manquer le bus
vers La Paz. Dans ce bus, beaucoup d’animation : avant le
départ, le marché passe dans l’allée entre les
sièges (succession de marchandes). Ensuite un missionnaire
culturel nous explique que « travailler n’est pas une
honte » et propose de vendre trois ouvrages « d’éducation
populaire » sur l’orthographe, l’histoire, et sur la
rédaction de lettres administratives.
Hélène
a pris une petite bolivienne prénommée Sandra sur ses
genoux....
La Paz
Vendredi 3 Août
Balade
dans La Paz à la recherche d’une boite à lettre qui
nous amène jusqu’à la poste centrale: il n’y a
pas de service de distribution de courrier à la Paz. Les gens
peuvent ouvrir une boite postale et être avisés du
courrier à retirer par mail. Concernant le vol de mon
passeport au Pérou, des amis de l’ambassade nous conseillent
de le déclarer volé en Bolivie. A la police locale,
nous sommes bien reçus, mais au dernier moment, il faut une
carte qui prend du délai sauf exception…. Si on vient le
lendemain à 7 heures du matin ! Le lendemain à 7
heures, on nous demandera de participer à l’achat de l’encre
de l’imprimante et il est vrai qu’il y a un seul ruban pour deux
imprimantes matricielles. Coût de l’opération :
20 bolos.
Samedi 4 Août
Après
l’épisode police, nous partons au mariage d’une amie de
Gilles et Marjo. Pas de costumes boliviens, mais des tenues à
l’occidentale, des gens très accueillants…. Et pourtant le
mariage se fait dans des murs de 2m50 qui nous coupent du village-
Voir les réflexion suscitées en
annexe 2,
Je
suis malade et on rentre assez tôt.
Dimanche 5 Août
Après
une bonne nuit, promenade sur la terrasse de laquelle on peut voir un
bâtiment associatif : il est destiné à
l’hébergement des gens de l’Alto venus faire des démarches
administratives à La Paz. Il faut dire qu’une demande de
carte identité peut prendre une semaine.
Marché
à El Alto : une foison de produits en tout genre avec
autant de diversité que dans nos hypermarchés (du PQ
aux moteurs de voitures, des légumes aux instruments de
musique) mais sous le soleil et avec des gens souriants à tous
les étalages.
Visite
du musée de la Coca (voir annexe 3)
Yungas
Lundi 6 Août
Départ
pour Coroico (Yungas) en collectivo. Nous ne prenons pas la « route de la mort » mais la nouvelle, ouverte depuis un an et
demi, assez large et avec des barrières de sécurité
rassurantes. Panne en début de voyage, crevaison à la
fin mais nous arrivons vers 12h sur place et nous nous engouffrons
dans le premier hôtel « guide du routard »
que nous trouvons.
Malheureusement Joëlle est à nouveau
malade et elle ne peut suivre la ballade de l’après-midi.
Très belle balade pour nous au milieu des champs de coca. Voir
l’annexe 3,
écrite après la visite du musée de la coca.
Depuis
le haut de La Paz à 4000 mètres, nous sommes descendus
à 2700 mètres ! Nous revoyons avec plaisir la
verdure.
Mardi 7
Août
Réveil
sous la pluie ! Verdure et pluie voilà une ambiance
plutôt reposante après 20 jours d’aridité
ensoleillé et de froid, mais il est bien difficile de spéculer
sur une balade à pied. Nous partons toutefois en taxi
collectif au village de Tocana. Maisons cachées dans la
végétation luxuriante, bananiers, manguiers, nous
sommes sous les tropiques ! Une « posada »
nous accueille pour le « maté » et le
repas de midi et nous profitons des éclaircies pour nous
promener. Champs de coca, pieds de café, habitations sans
électricité. Le village de Tocana a été
créé par des noirs anciens esclaves qui se sont enfuis
des mines de Potosi. Ils ont été d’abord employés
dans les exploitations des Yungas avant de s’y installer.
Mercredi 8 Août
Réveil
à 6 heures du matin en fanfare ! Un groupe de musiciens
de style mexicain, souls, chantent et jouent dans la rue sous nos
fenêtres. Notre projet d’ascension du mont Uchumani est
compromis par la pluie. Petite ballade dans les jardins avant de
repartir pour La Paz. La nouvelle route est déjà abîmée
suite aux glissements de terrain (zone sismique) malgré les
gros moyens mis pour stabiliser les à côtés. A
noter que les ingénieurs ont utilisés l’ancienne
technique de pavage aux endroits les plus sensibles aux secousses. La
route est très bien encadrée par des balustrades
(contrairement à l’ancienne), mais un accident a pourtant eu
lieu ce matin à un endroit où la balustrade semblait
inutile. Le chauffeur s’est-il endormi, (5h du matin), toujours
est-ce que la chute ne pardonne pas, 15 morts.
Titicaca
Jeudi 9 Août
Mauvaise
nuit due à ma difficulté à respirer en altitude.
Réalisation des démarches et obtention du passeport
d’urgence à l’ambassade de France où l’on apprend
d’une employée que les Péruviens viennent à la
frontière Bolivienne acheter avec leur pouvoir d’achat un
peu supérieur… et qu’ils ont mauvaise presse.
Emplettes
pour les cadeaux
Vendredi 10 Août
Départ
pour Copacabana en bus puis en bateau vers l’île du Soleil,
île du fameux lac Titicaca. Dès l’arrivée nous
devons escalader un « millier » de marches pour
réserver une pension pas trop chère. Balade ensuite et
encore montée pour atteindre le point culminant de l’île
et bénéficier d’un coucher de soleil avec vue
panoramique sur la cordillère royale.
Samedi 11 Août
Réveil,
avec dans notre fenêtre le lever de Soleil sur a cordillère
royale qui se reflète sur le lac Titicaca. Nous partons
ensuite pour une balade de 4 heures sur les crêtes de l’île.
Les paysages sont magnifiques de tous les côtés, le
chemin est fort bien aménagé empierré par
endroit… et payant. Après un passage à la « pierre
sacrée » dont les explications sur le côté
« sacrée » ne sont pas évidentes,
on regagne le port nord de l’île et on reprend le bateau pour
Cocacabana.
De
nouveau le bus et arrivée à la Paz vers 21h au terminal
« Cimentario » qui a très mauvaise
réputation (vols, agressions). Nous sommes bien attentifs sur
la restitution de nos bagages et, surtout, nous préférons
appeler un taxi en lui donnant notre nom pour éviter toute
mauvaise surprise.
Repas
chaud et réconfort nous attendent chez Gilles et Marjo et nous
partons requinqués malgré la journée fatigante
dans une boite de La Paz (disco + orchestre de musique
traditionnelle). Pas de quena ni de sanpono (flûtes de pan)
mais un charango et des guitares. Les airs joués sont souvent
connus de tous les boliviens. Beaucoup de ces chants parlent d’amour
de la Bolivie quand ce n’est pas de l’hymne de La Paz ou de Santa
Cruz. Ambiance exceptionnelle entre tous les présents, on
invite les nouveaux à danser, y compris les touristes c’est
à dire nous. Les couples se croisent avec une telle facilité
qu’il ne semble pas nécessaire d’inventer des danses
collectives : toutes le deviennent. Des gens d’origines
différentes ou en tout cas de couleur de peau typée
différemment sont en parfaite communion.
Voir
annexe 5 sur le racisme
Dimanche 12 Août
Dernières
emplettes chez une mamie qui ne lâche pas 5 bolivianos mais qui
m’appelle « mi corazon ». Repas chez Olivier,
prof au lycée français et ami de Gilles et Marjo, et de
sa femme Peggy. Ambiance très sympa, mais malheureusement dans
un patio clos par un mur de 2 mètres avec barbelés et
tessons de bouteille.
Tiwanaku
Lundi 13 Août
Départ
de bonne heure pour Tiwanaku voir annexe
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en collectivo. Regards admiratifs vers la cordillère royale
pour notre dernier périple sur l’Altiplano.
Quelques
« empanadas » en guise de repas de midi et nous
pouvons consacrer l’après-midi aux préparatifs du
départ. La balance prêtée par les voisins nous
apprend que nous avons perdu entre 2 et 7 kg chacun.
Reste
à savoir comment ne pas dépasser le poids limite de 30
kg de bagage.
Pour
l’actualité politique de la Bolivie, voir annexe
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