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Bourdoncle

15 septembre 2009

Septembre Octobre Novembre Décembre 2009

mar. 01 sept. dim. 01 nov.
mer. 02 sept. lun. 02 nov.
jeu. 03 sept. 9h IRFA mar. 03 nov.
ven. 04 sept. mer. 04 nov.
sam. 05 sept. jeu. 05 nov.
dim. 06 sept.
ven. 06 nov.
lun. 07 sept. sam. 07 nov.
mar. 08 sept. dim. 08 nov.
mer. 09 sept. lun. 09 nov. Musique
jeu. 10 sept. mar. 10 nov.
ven. 11 sept. mer. 11 nov.
sam. 12 sept. COLA Buzet / Tarn jeu. 12 nov.
dim. 13 sept. COLA Grepiac tambourin ven. 13 nov.
lun. 14 sept. Musique sam. 14 nov.
mar. 15 sept. 11h I rouquet AMAP LINUX dim. 15 nov.
mer. 16 sept. lun. 16 nov.
jeu. 17 sept. 20h30 évasion mar. 17 nov.
ven. 18 sept. salsa CONTES mer. 18 nov.
sam. 19 sept. fayditeria.net JAURES jeu. 19 nov. IRFA BTS
dim. 20 sept. vendanges
ven. 20 nov. salsa
lun. 21 sept. Musique sam. 21 nov.
mar. 22 sept. IRFA BTS dim. 22 nov.
mer. 23 sept. SAIS + Claire lun. 23 nov. Musique
jeu. 24 sept. CFD TÉCOU mar. 24 nov.
ven. 25 sept. CFD TÉCOU salsa mer. 25 nov.
sam. 26 sept. Rabastens bal CONTES jeu. 26 nov.
dim. 27 sept.
ven. 27 nov. salsa
lun. 28 sept. Musique sam. 28 nov.
mar. 29 sept. dim. 29 nov.
mer. 30 sept. lun. 30 nov. Musique
jeu. 01 oct. mar. 01 déc.
ven. 02 oct. salsa mer. 02 déc.
sam. 03 oct. jeu. 03 déc.
dim. 04 oct.
ven. 04 déc. salsa
lun. 05 oct. Musique sam. 05 déc.
mar. 06 oct. CFD ? Amap dim. 06 déc.
mer. 07 oct. lun. 07 déc. Musique
jeu. 08 oct. mar. 08 déc.
ven. 09 oct. salsa mer. 09 déc.
sam. 10 oct. jeu. 10 déc.
dim. 11 oct.
ven. 11 déc.
lun. 12 oct. Musique sam. 12 déc. Colombières
mar. 13 oct. CFD dim. 13 déc.
mer. 14 oct. CFD lun. 14 déc. Musique
jeu. 15 oct. CFD mar. 15 déc.
ven. 16 oct. salsa mer. 16 déc.
sam. 17 oct. jeu. 17 déc.
dim. 18 oct.
ven. 18 déc. salsa
lun. 19 oct. IRFA BTS Musique sam. 19 déc.
mar. 20 oct. CFD Amap dim. 20 déc.
mer. 21 oct. CFD lun. 21 déc.
jeu. 22 oct. CFD mar. 22 déc.
ven. 23 oct. salsa mer. 23 déc.
sam. 24 oct. St Gervais jeu. 24 déc.
dim. 25 oct.
ven. 25 déc.
lun. 26 oct. sam. 26 déc.
mar. 27 oct. dim. 27 déc.
mer. 28 oct. lun. 28 déc.
jeu. 29 oct. mar. 29 déc.
ven. 30 oct. mer. 30 déc.
sam. 31 oct. jeu. 31 déc.
dim. 01 nov.
ven. 01 janv.
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25 avril 2009

Corse Avril 2009

nous_deux


Carnet de route – Avril 2009

Cliquer sur les photos pour les voir en taille normale (dans un autre onglet de votre navigateur)



Dimanche 12 : Bastia – Cap Corse

villag_cote
Visite de l'île dans l'île, le Cap Corse,
La route qui en fait le tour nous fait découvrir les villages de pêcheurs, les marines,


filets_p_che





Plus haut perché dans les terres,

Rogliano fût la capitale du Cap Corse qui a compté jusqu'à 4000 habitants.

 couvent__loliennesBeaucoup de hameaux et de battement administratifs inoccupés à ce jour. Nous prenons le  repas de midi  près des ruines d'un couvent, en sommet de colline, devant les ruines et sous les éoliennes.


Nez dans le romarin, bercés par le chant des oiseaux, caressés par le vent Lebicciu. 
Un émigré de retour au pays a créé le groupe Mattei fabriquant de liqueur. il a  restauré un moulin dans un parc naturel pour promouvoir la cédratine digestive
(le cédrat est un gros fruit couleur et forme du citron, mais 20 fois plus gros et plus bosselé eucaliptusutilisé pour la confiture et aussi après de coûteuses préparations comme fruit confit).
Patrimonio : ville bien nommée puisqu'elle est le centre de la route des vins qui sont fabriqués depuis 2500 ans dans cette région. Nous dégustons vin blanc, vin rouge et muscat.
Nuit à St Florent petit port de pêche. Camping la tente sous les eucalyptus, bercés par le ressac de la mer.


Lundi 13  : les Agriates et la Balagne


agriattesLes Agriates sont appelés injustement désert puisque parmi les étendues de rochers et de maquis se trouvent des îles fertiles. La preuve : nous cueillons respounchous, asperges sauvages et figues de barbarie dans le même talus.

vue_sur_village_et_pleine



Après avoir rejoint la  Balagne, riche et cultivée,

nous montons dans une des plus belles micro-régions de l'île : le Giussani, compsé de 4 villages

 

perché à 900 mètres dans la montagne devant le sommet du  Padro (2600 mètres).
Forets de chênes énormes qui n'ont pas encore mis les feuilles : balade à refaire en été pour vraiment apprécier ce coin de fraîcheur et de verdure quand la canicule est là.


Mardi 14 – Départ du Mare e Monti : Galéria – Girolata

cote_bellePréparation des sacs pour la randonnée itinérante et départ pour Girolata.

c_te_d_tail






Dès les premiers mètres, première rencontre : un couple.. de tarnais puis encore un couple de jeunes. Les 3 couples vont se suivre de gîtes en gîtes et sympathiser.
Montée très agréable dans les bois avec vue sur les golfes jusqu'à la crête de 850m. Brouillard par la suite, on ne retrouve le soleil qu'au dessus de Girolata.


gite_girolataCe n'est pas une ville mais un port touristique mais l'accueil dans le gîte est assez extraordinaire. Au menu : soupe de poissons (bien ailler les croûtons avant de tartiner la sauce à la rouille) puis plat de poissons pêchés dans la journée par le propriétaire  (un filet de 800m pour une pêche de 2kg); fromage corse en dessert et le lendemain confitures d'arbouse.
Notre hôte
pêcheur nous donne le nom de tous les poissons, ceux des plantes et nous parle des animaux qu'il a recueilli comme le « troisième busard », celui qui est jeté du nid par ses congénères..., et même un pingouin... photos à l'appui.


ciste

Mercredi 15 : Girolata – Curzu.


Nous savons maintenant reconnaître :
la ciste
plante sur laquelle des insectes posent leur bave pour retenir les oeufs.
arbouseL'arbousier, (qu'on avait pris pour du laurier)


cadele genévrier Cade qui peut atteindre 4m de hauteur et dont le bois fourni des poutres très jolies.... au bout de 100 ans ou plus.

cl_matiteLe petit cyclamen violet
L'églantine.
genet

Le genet



sommet

Tout est encore plus beau que les jours précédents car il fait grand soleil.
Hélène a même vu Dieu sur les crêtes enneigées !


Retour un peu plus long que prévu, on arrive fourbu à Curzu pour un repas animé avec nos 4 amis de randonnée. Pour le menu retenons le dessert : le fiadone : gâteau fait avec le fromage le Brocciu . Ce fromage typique est fait avec du petit lait, de chèvre ou de brebis, recuit.


Jeudi 16 : intendance, rencontres

vache_reagardeRéveil avec un temps pluvieux. les 2 hommes partent en stop récupérer les voitures à Galéria. Je suis embarqué par un papy de 80 ans bien typique : ici on ne met pas de ceinture... les vaches elles peuvent aller sur la route... j'ai vécu 20 ans avec un pistolet.... et aussi nous ne sommes pas racistes, mon fils emploie des polonais et des arabes.
arc_en_ciel


L'auto-stop a marché très facilement chaque fois qu'on en a eu besoin.
Voiture récupérée, on part à Porto pour des activités de jours de pluie (aquarium, cybercafé) avant de pouvoir à nouveau se balader  sous un temps plus clément....


Vendredi 17 :  randonnée Ota – Serreiria

beau_t__de_l_eau


La pluie cesse pour nous autoriser la reprise du Mare et Monti. Montée jusqu'à 1014m. Point de vue magnifique sur les baies. les_3_baies





Pique-nique au milieu des châtaigniers  (et les séchoirs à châtaignes)s_hoir_cahtaignes

Gîte à Serriera dont la salle de restauration est magnifiquement décorée par un ancien pressoir à olives et une ancienne meule.

Repas conclu par la liqueur de Myrthe.



Samedi 18 : les Calanches : Porto-Piana


baie_pin_aNous prenons avec nous 2 jeunes rencontrées au gîte et qui sont sans voiture. Point de vue magnifique sur cette région classée par l'Unesco au patrimoine mondial.calanches




monstre




Balade pédestre commencée au soleil et terminée sous la pluie avant de retrouver le beau temps pour le camping du soir.


Dimanche 19 : Corte -  Bastia

sommet
Petit déjeuner tardif dans un coin de soleil pendant que la tente sèche.
Route magnifique avec passage au col 1477m.
Neige au bord de la route et vue magnifique sur les sommets.



Rencontres animalièrecochonss multiples tout le long du séjour mais plus particulièrement sur cette route : vaches, cochons... qui vadrouillent en liberté dans les terrains communaux et privés.,
A Corte nous trouvons la pluie. Le temps restant couvert et pluvieux nous décidons de partir pour Bastia (au bord de la mer).


pot_bastiaPari réussi on retrouve le soleil pour installer la tente, puis on va au resto à Bastia.
Repas classique et délicieux : soupe de poisson, beignets de brucciu, poisson,  vin corse.





Lundi 20 : Bastia et alentours.

r_veil_bastiaRéveil sous le soleil et balade en bord de mer. plage_bastia







Départ pour les montagnes surplombant Bastia (région du Nebbio).  Une très belle eglise

église, celle San Michele, près de Murato  : église romane de l'époque pisane, polychrome, de part l'alternance de serpentine verte et de calcaire blanc.

Pique-nique en haut du col, balade citadine l'après-midi avec visite de la crèche tradition corse qui se compose de reproductions des bâtiments traditionnels (bergerie, moulin, église) réalisées avec le même maison_magnifiques_pierresmatériaux que les originaux : la pierre du pays.




Notons la beauté des paysages et des bâtiments
corses due à la variété de leur coloration .

ruines_bastia


Visite de Batia  avec le choc d'une ville ancienne composées d'immeubles complètement délabrés, et pourtant habités  .

porche_magnifique







helene_port_de_Bastia

Quelques bières corses (on recommande la brune Pietra et la blanche Colomba), quelques achats de fromages et autres souvenirs et on regagne le ferry.

Prêts à revenir pour continuer la découverte de cette magnifique région !




23 novembre 2007

Chataignes 2007

Fête des châtaignes à Mespoulet - 2007


Voilà comment on grille les châtaignes à Mespoulet

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de génération en génération......


im000503

une bonne flambée pour brûler la peau....

pas besoin d'entailler la châtaignes avant...

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et à force de sauter

elles finissent  toutes pelées


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Assez souvent
parfumées
aux fines herbes...




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On pas
se alors  à table..


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Avant de danser



img_8044img_8083z'ont l'air de bien rigoler

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img_8133Au son de la musique du pays

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Lin-je à tous compris des danses occitanes

img_8205img_8129







tandis que le voisin trouve  "qu'es pla complicat aquo"


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et les parents initient leurs rejetons à la survie en rase campagne

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12 novembre 2007

Carnet de route Pérou-Bolivie 2007

Accès direct aux annexes

Le système de déplacement en ville : taxis, bus, mini-bus, collectivos

Fracture culturelle et économique

Coca

Tiwanaku

Sur le racisme

De la politique




Carnet de routePérou-Bolivie 2007

Voyage Aller

Samedi 14 juillet

imgp0071Toulouse-Madrid : belle vue sur les Pyrénées

Madrid-Lima : départ à 13H30 avec un peu de retard. Arrivée prévue à 24H30 heure européenne donc 17H30 heure locale à Lima. Télé débile avec des « footballers Siemens » mais bon confort.

 

Lima Aréquipa

imgp0163A Lima, on est attendu par Arturo. Première impression d’une ville assourdie par le klaxon des taxis ; magie des moto-taxis (mobylette fermée). En soirée visite du marché coopératif et dégustation de fruits amazoniens. Nuit un peu bruyante : klaxon et.coqs !!

Nous vérifierons par la suite que le système de déplacement urbain dans les villes du Pérou et de Bolivie présente de gros avantages : voir annexe 1

 

Dimanche 15 juillet

Nous prenons l’avion pour Aréquipa. Bon service à l’aéroport. Taxe dans tous les aéroports et terminaux de bus que nous rencontrerons par la suite.

imgp0098Arrivée à Aréquipa. Beaucoup de monastères dont l’un propose des indulgences. Ecoles et hôpitaux également religieux. Grande ferveur, trois messes en même temps sur la place centrale ce dimanche.

Gros problème ! nous apprenons que ce pays est quasi bloqué par une grève (« huelga »)générale : nous attendons parler pour la première fois des bloquéos : blocage de routes. L’accès à Cusco où nous devons rejoindre nos amis est bloqué.

 

Lundi 16 Juillet

imgp0130Balade dans la campagne pour admirer les cultures en terrasse.


De retour à Aréquipa, nous assistons à la fin d’une immense manif et nous sommes très inquiets sur la possibilité de partir pour Cusco. Nous décidons finalement de prendre tous nos bagages et de nous rendre au terminal de bus même si celui-ci est fermé. Nous ne sommes pasimgp0134 les seuls ! Situation d’incertitude stressante avec la nécessité de rechercher d’éventuels bus informels et de garder nos nombreux bagages dans la foule et à la nuit tombante. Nous dégottons finalement un bus en partance pour Puno (étape avant Cusco) nous nous embarquons sans aucune garantie du sérieux des organisateurs. Le bus a dû éviter la rouimgp0110te normale de peur des bloquéos et prendre un chemin de terre qui escalade pendant des heures la montagne au dessus d’Aréquipa, le plus souvent en première ou en deuxième. Nous montons ainsi 1500 mètres de dénivelés depuis l’altitude de 2300 mètres à Aréquipa au 3800 mètres de Puno.


Mardi 17 juillet

Arrivée à Puno à 3 heures du matin, crevés et avec le mal de l’altitude : le sorroche, et sans avoir pris de vrai repas depuis la veille. Nous sommes malgré tout content de repartir une heure plus tard vers Cusco. Voyage plus agréable (de jour) mais avec l’incident inévitable : un « bloquéos » suite à la « huelga » générale. Au bout de deux heures, nous finissons par traverser le groupe des manifestants les valises à la main pour rejoindre un autre bus de l’autre côté du bloquéos (les passagers de ce bus font le chemin inverse pour s’installer dans le notre).

 


Cuzco

Arrivée à Cusco, on retrouve nos amis Gilles et Marjo.

imgp0179Après quelques questionnements métaphysiques je finis par accepter de me faire cirer les pompes…..

On n’en peut plus : le ventre serré à la moindre marche, recherche nous fatiguent.

Heureusement nous trouvons un excellent petit restau végétarien et nous nous installons à l’hôtel.

 

Mercredi 18 Juillet

Réveil en bonne forme : certains d’entre nous ont pris un cachet contre le mal de l’altitude et Cusco n’est qu’à « 3300 mètres ». Petit déjeuner inoubliable au végétarien qui nous cale pour la journée et départ pour la chasse aux billets. Il y a une erreur de date pour celui du train du Machu Picchu que nous arrivons à faire corriger. Nous prenons le bus pour Pisac, petit village dans lequel imgp0191nous visitons des ruines incas : fort agréable et nous croisons aussi le carnaval. Dans l’attente d’un bus pour Oyolatacamabé, j’achète des fruits et mes premières feuilles de Coca. A ce moment arrive un bus que tout le monde prend d’assaut dans une grande bousculade, nous arrivons à nous caser mais, au moment de payer, je n’ai plus mon portefeuille. Comble de malchance, juste à ce moment là le passeport se trouvait dedans, il a donc lui aussi disparu.

Déclaration de vol à la police locale à 21H. Nous apprenons là qu’il faut un papier de banque…. Finalement le policier dit qu’il y a une « tienda » (magasin) qui en possède une réserve…. Notre policer en chef il y entraîne Gilles (tout seul) : achat du dit papier à 10 sols au lieu de 3,5 sols mais ce n’est finalement pas cher payé du tout pour pouvoir faire une déclaration à cette heure là !

Cet arrangement se transforme carrément en bakchich quand le policier nous fait comprendre qu’au prix où on a payé le train pour le MachuPichu (120$)…. pour pouvoir terminer la déclaration nous ajoutons un billet de 20 sols.

 


Macchu Picchu

Jeudi 19 juillet

Départ à 7H00 pour le Macchu Picchu : en train puis montée en bus : paysages grandioses, végétation imgp0281étonnante à cette altitude (mais nous sommes sous les tropiques et la température est voisine de 15 degrés nuits et jours) .


Magie de l’arrivée sur le site avec une vue d’ensemble dès le départ imgp0230puis le parcours des différents pôles d’intérêts (les terrasses, comment les Incas coupaient et polissaient les pierres,



imgp0177(ci-contre, mur commencé par les Incas et terminé par quelques "incapables"...) le côté phonique de la construction, le temple du Condor, la pierre du sacrifice, le temple du soleil, la rue des fontaines..)

Déjeuner sur place et redescente à pied par des escaliers qui coupent les virages de la route. Nous sommes dépassés par des enfants en costume : chacun d’eux démarre la descente en même temps qu’un bus qui ramène les touristes. Ils prennent les escaliers à toute vitesse pour attendre le bus et lui couper la route en lui criant « adios »… Iimgp0275ls font ceci, de virages en virage,s une dizaine de fois, avant de monter dans le bus à la fin de la descente et de demander quelques « sols ».

De retour nous allons à la station thermale d’Aguacaliente dotée d’une source chaude qui nous permet de nous baigner dehors, face à la montagne.

Repas avec d’un plat local le « Cui », sorte de cochon d’inde qui nous est apporté vivant avant d’être préparé et cuit au four. Autre particularité le Pisco alcool local servi avec du citron et du blanc d’œuf battu et bu à la paille : fort agréable.

 

Vendredi 20 juillet

Retour en « collectivo » à Oyacatatambé au contact (physique) avec la population puis à Cusco. Pique-nique avec de délicieux poivrons et pommes de terre farcis achetés sur place.

Nous allons au Musée des Incas ; nous arrivons à comprendre notre guide esimgp0333pagnole : découverte d’abord de l’art précolombien depuis plusieurs centaines d’années avant JC jusqu’à l’arrivé des Incas en 1200 (treizième siècle) : des peuples nomades ou sédentaires qui pratiquaient des arts magnifiques (pierre sculptée finement alors même qu’ils n’avaient pas l’usage des métaux, poterie aux formes harmonieuses réalisées sans tour et sans moule, avec un sens artistique qui n’a pas besoin de fioritures)

Les Incas apparaissent vers 1200, il s’agit d’une civilisation avancée (voir par exemple le Machu Pichu ou encore l’usage des trépanations pour soigner la tête). Notre guide nous explique non sans émotion que le dernier Inca Acapulco fut tué par les conquistadors et que les femmes de son peuple ont été violées. De sorte qu’il n’y a plus personne au sang inca pur mais il y a par contre de nombreux latino-américains qui pratiquent leurs coutumes et continuent à faire vivre cette culture ainsi le 1er août reste la fête de la Pachamama (mère-terre).

Après un dernier repas à notre végétarien nous partons pour la Paz

 

Samedi 21 juillet

Tout va bien jusqu’au passage de la douane ! Malgré le certificat de vol, les douaniers m'ont reproché de ne pas avoir refait le passeport au Pérou avant de quitter ce pays.. sauf qu'il fallait aller à Lima pour cela, à 2 jours de bus (4 aller-retour...)ou à 180$  d'avion!

Mais tout a fini par s'arranger, par l'intermédiaire du chauffeur de bus, avec l'aide des amis  de La Paz, et surtout un bakchich de 70$ que les douaniers Péruviens et Boliviens se partageront selon les dires du chauffeur.

Juste après le passage de la frontière, traversée en barques (une pour le bus, une pour nous) du lac Titicaca.

En fin de journée nous arrivons enfin chez Gilles et Marjo. Quel pied ! douche chaude, Internet à volonté avec un clavier français, Excel pour les comptes et transferts des photos sur l’ordinateur.

En soirée, discussion passionnante sur l’éducation.


La Paz

Dimanche 22 Juillet

Marché à La Paz : quel délice que ces poissonnailles mangés derrière le stand. Chargement du véhicule pour le Salar (nous partons à 10 personnes dans un gimgp0398ros 4-4). Le véhicule consomme pour le moins 18 litres de gasoil au 100 km à 0,4€ le litre et fonctionne aussi au gaz (le plein pour 0,2€) mais avec une autonomie voisine de 100 km.

 


Salars

Lundi 23 Juillet

Départ à 5h30 du matin pour le Salar. Super ambiance derrière malgré l’inconfort, déjeuner à Oronto avec des pastels et de l’api comme boisson.. Arrêt dans un village quasi-fantôme après la fermeture de la mine.

. et puis la piste….des travaux, des passages dans la boue, la traversée du ruisseau, l’ensablement  dont on ne sort que grâce à la fonction 4-4 du véhicule. Prise en charge d’un jeune suite à l’embourbement du camion de son père.

Repas de midi à base exclusive de « mocomocos » (fruits amazoniens). Arrivée sur le Salar avec le coucher du soleil.imgp0568

En soirée invitation surprise à la fête du village. Notre hôte, Carlos, voulant nous présenter à un personnage important. Il fait un discours ému pour évoquer la coopération franco-bolivienne à travers le projet d’accueil mis en place par lui, son épouse Lupé et notre ami français Olivier. Leur lieu peut recevoir maintenant près de 50 personnes… s’ils apportent leur nourriture.  Un gars un peu bourré par le choufly (singani avec sprite) n’en finit pas de parler mais une fille fait jouer l’orchestre (quena, flutes de pan, guitares) et tout le monde danse.

Nuit moins froide par rapport à nos craintes.

 

Mardi 24 Juilletimgp0496

Déjeuner très léger, réparation de la galerie du 4x4 avec un mécano local et départ sur le Salar. Merveille de la surface blanche, difficulté d’apprécier les

distances (une île qui parait à 3 km  est en réalité à 40 km). Pique-nique sur l’île du pécheur avec gigot grillé et du pain confectionné par les amis : génial !

imgp0478Avant cela, nous avons pris une demi-heure dans un silence absolu… quel yoga !

A l’heure de la sieste pétanque à la boule en pierre pendant qu’Eric nous joue du Charango.

Montée sur une colline et découverte que nous n’avons plus trop le mal de la montagne : le « soroche ».

Couché de soleil sur le Salar. Soirée au Chivas, ragoût, vin, tarot et bien mauvaise nuit pour certains.

 

Mercredi 25 juilletimgp0544

Virée dans un village du Salar : belles maisons et église entourée de trois calvaires. imgp0566

....            et fermes bien pauvres



Mise en place du projet « Lipez ». Je suis le seul à ne pas avoir envie (trop de désert). Cela ne s’articule pas trop mal finalment…. mais cela va faire cher.

L’après-midi : visite d’un village préhistorique (5000 ans) témoignant de la civilisation des chulpas, imgp0561avec beaucoup de momie et leurs accessoires pour une autre vie (des fragments d’habits se sont conservés ainsi que de magnifiques poteries). Aucun objet de culte imgp0559par contre. Les Chullpas avaient des petites maisons en dôme (2 mètres de diamètre) dans laquelle ils dormaient à environ 7 personnes en position de fœtus. La seule ouverture était une fenêtre pour se protéger du froid et des pumas. Interdit d’aller dans ce lieu pour autre chose que pour dormir, il y avait d’autres bâtiments à usage collectif pour prendre les repas, discuter, avoir des rapports sexuels…. Le chef (dynastie) devait travailler pour donner l’exemple.

 


Le site a été découvert il y a 4 ans, la commune veut en garder la gestion bien que les moyens mis en œuvre nous semblent bien insuffisants pour préserver ces vestiges extraordinaires des intempéries, de l’usure du temps et surtout du vol.

Retour en passant par le beau village de Salamane dans lequel se tient à la fête imgp0563de Santiago. On prend des stoppeurs qui vont à cette fête à pied (des dizaines de km de montagne !) : un homme et sa femme avec son chien.

Depuis Salamane, on prend aussi deux « stopeuses » locales qui quittent la fête car « les gens étaient trop souls » et se font déposées en plein milieu du Salar (elles habitaient à un hameau sur une des rives de ce désert).

 


Lipez

Jeudi 26 Juillet

imgp0585Départ en retard pour le Lipez. Visite de l’île Incawasi (île aux touristes). C’est aussi le nom de l’agence qui nous prend en charge. Premier contact avec notre chauffeur et notre cuisinière. Sur l’île, on apprend qu’un cactus pousse d’un mètreimgp0474 par siècle et que le plus vieux de 12 mètres à donc 1200 ans.

Après une courte visite de la grotte « galaxie » (algues fossilisées), Départ pour San Juan, notre première étape.

Repas servi à 19H et au lit comme les poules (ce sera toujours le cas dans ce désert, la nuit tombant à 18h00 et le froid décourageant toute activité en soirée) : nous avons tout de même joué aux cartes avec les moufles.

On a appris aussi de notre guide que les terres andines sont à 95% collectives et que le gouvernement Morales a fait une loi pour que chaque collectivité ait un tracteur.

Sur la quinoa :

La quinoa est produite sur toute les terres périphériques du Salar. Elle est très demandée dans le monde occidental ce qui fait que son prix a doublé en 8 ans passant de 150 bols les 50 kg à 300 bols. L’élevage du lama a pris un peu de recul par rapport à cette production.

 

Vendredi 27 juillet

imgp0581Départ à 7H30 et entrée par le Lipez jusqu’a un magnifique lac « laguna »: mélange d’eau et de glace plus ou moins colorée par le soufre. On y resterait bien 3 heures mais 4 autres « lagunas » nous attendent, finalement assez semblables à la première.

La traversée du désert qui s’ensuit ne manque pas de charme : les vigognesimgp0586 (sorte de lamas sauvages) qui supplantent remplacé les lamas dans ce désert, se contentant de quelques touffes d’herbe quasi invisibles à plus de 2 mètres. Pique-nique au creux d’un rocher avec une végétation spécifique dans les recoins. Nous sommes à 4500 mètres, difficile de faire un effort surtout. Pas trop de problème toutefois après quelques minutes d’acclimatation.

imgp0626Et puis la magique laguna Colorado au bleu de l’eau dans laquelle le ciel et les montagnes se reflètent s’ajoute le rouge obtenu par des algues chargées de béta-carotène et le blanc du Borax. Ce composant est récolté et utilisé comme fertilisant agricole au Chili et dans les pays occidentaux. Nous nous régalons du spectacle des flamands roses, des canards et d’un lama amical. Nous entrons ensuite dans le parc naturel du Sud Lipez et accédons au deuxième campement bien exposé au plein soleil… en attendant la nuit.

 

Samedi 28 Juillet

imgp0635Pas de surprise, on nous avait prévenus : il a gelé à moins 24 °C dehors, et il a gelé aussi dedans.

Réveil à 6 heures du matin sans électricité (la plupart des piles électriques ne fonctionnent pas à ces températures) sans eau, avec des WC gelés. Et si  on avait des velléités de toilettes, le gant aussi est gelé ! Nous étions préparés au froid et nous n’en avons pas trop pâtis mais nous n’avons pas dormi de la nuit à cause des effets de l’altitude.

Le « maté » nous réchauffe un peu et nous partons à 7 heures avec le lever du soleil. On dépasse, dans des nuages de poussière, quelques camions qui transportent le Borax vers le Chili.imgp0652

Arrivée aux geysers. Extraordinaire rejet d’air sulfureux, cratères bouillonnants et surtout bruits forts inquiétants. Nous n’avons jamais été aussi proche du ciel (4900 mètres) et de l’enfer (cratère sulfureux) !

Après une station thermale sans plus d’intérêt, on arrive à la lagune blanche et à la verde. Pour la blanche c’est toujours le borax, pour la verde il s’agit de particules d’oxyde de cuivre et de soufre. Sauf que la laguna n’est pas verte aujourd’hui : des eaux trop calmes (pas de vent) et les particules minérales restent au fond.

imgp0665Paysage magnifique toutefois avec le volcan Licancau partagé, avec le Chili. Retour vers Uyuni avec une étape repas à Villamare. Arrivée à Uyuni après une crevaison et une quasi panne de gasoil. Bonne surprise à l’agence, on nous sert le « maté » et on nous transporte au terminal de bus.

 



Potosi

Dimanche 29 juillet

La nuit dans le bus (en direction de Potosi) n’est pas trop mauvaise. Une femme arrive avec son bébé, elle s’assied sur un sac de sel et couche le petit dans l’allée. Arrivés à Potosi à 2 heures du matin, nous voulons prendre un taxi fiable (plaque, photo du conducteur…) suite à la mésaventure de Gilles et Marjo et aux avertissements du guide du routard sur Potosi. Après en avoir refusé quelques-uns uns nous n’avons guère le choix que d’accepter un taxi sans plaque, sans numéro, mais après avoir discuté avec le chauffeur pour lui expliquer notre souci et avoir verrouiller toutes les portes de l’intérieur.

Après avoir bien dormi et nous êtres enfin lavés à l’eau chaude ce qui ne nous était pas arrivé depuis une semaine : salar + sud Lipez) tout va mieux m^me si certains n’ont n’a pas dormi, accumulant fatigue et soroche.

imgp0700Visite de la casa de la Moneda à toute vitesse (notre guide étant pressée de fermer).

Repas paisible dans un lieu tranquille. Joëlle offre le plat (lama sur la plancha) que Georges ne peut manger à nos voisins.

Après-midi : balade dans Potosi.

 

Lundi 30 Juilletimgp0725

Départ pour la visite de la mine : groupe bilingue , nous choisissons le groupe en espagnol avec un ancien mineur.

Visite d’une coopérative d’exploitation et plus précisément d’une veine attribuée à un coopérateur et à ses douze à quinze ouvriers (un segundo, contremaître, et des péones). Ceux-ci gagnent de 50 à 100 bolivianos par jour. D’autres imgp0728coopérateurs ont des entités plus importantes (70 ouvriers) et ne font qu’administrer. D’autres travaillent avec seulement 3 ou 4 ouvriers, sans marteau-piqueur, sans eau pressurisée pour atténuer la poussière. Dans le cas de notre visite, les mineurs connaissent le guide, ils nous accueillent en souriant et nous leur laissons une bouteille de boisson ainsi qu’un sac de feuilles de coca.

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La descente et surtout la remontée des échelles d’un niveau à l’autre est très difficile (barreaux espacés d’un mètre, échelle peu stable) et un véritable exploit imgp0739pour qui est doté de petites jambes.

Le travail est dangereux au jour le jour , il y a environ 60 morts par an et les effets à long terme sont terribles. Ce qui travaillent au fond manquent d’oxygène et respirent à plein poumon la silice. Ceux qui transportent le minerai sortent en sueur de galeries à 30 °C pour arriver dans des zones froides… Ceux qui manient le marteau-piqueur (monstre de 4 mètres de long) sont à la place la plus terrible pour les vibrations et la poussière (voir photos).

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Et il paraît que c’est pire dans les veines où le travail est complètement manuel (veines creusées à la pioche).

Le Diue de la mine , Tio, puissant pour symboliser  l'acte du mineur qui transperce la terre, la déesse mère, La Pacha Mama. Comme tout visiteur nous luis avons offert une cigarette, des feuiles de coca et de l'(accol (à 95%... pour que le munerais soit pur...)

 


Sucre

Départ pour Sucre à18H30

imgp0761Malades dans ce bus.. Dommage car le paysage est magnifique. On descend à une altitude plus raisonnable environ 2500 mètres. Direct à l‘hôtel et petit tour dans Sucre by night. Spectacle de rue regardé par beaucoup de jeunes ce qui me vaut d’être appelé « papécito » par l’artiste.

 

Mardi 31 Juilletimgp0757

Hélène malade à son tour. Visite du superbe musée des arts indigènes, encore appelé musée du textile. Il a été créé par une fondation qui aide les peuples indiens à conserver/retrouver leurs pratiques artisanales ancestrales de tissage, à la fois comme moyen d’expression et comme activité économique.

Bus de nuit (con cama : avec siège-lit) Pas mal malgré Hélène malade et Georges qui ne dort pas

 

Mercredi 1er Août

Arrivée à Cochabamba.

On cherche un endroit où petit-déjeuner ce qui n’est pas si simple… excepté au marché. Départ en « imgp0763collectivo » pour le petit village de Tararta : joli, agréable à vivre. On mange dans la cantine du village…. J’en profite pour me promener à pied dans la campagne. Au retour ballade sur le marché et escalade de la colline jusqu’imgp0788au monument aux femmes qui ont défendu Cochabamba. Pause « chicha » (alcool de maïs) dans un trou improbable (sans enseigne et dans l’arrière cour).

 

Jeudi 2 Août

Petit déjeuner à toute vitesse pour ne pas manquer le bus vers La Paz. Dans ce bus, beaucoup d’animation : avant le départ, le marché passe dans l’allée entre les sièges (succession de imgp0795marchandes). Ensuite un missionnaire culturel nous explique que « travailler n’est pas une honte » et propose de vendre trois ouvrages « d’éducation populaire » sur l’orthographe, l’histoire, et sur la rédaction de lettres administratives.

Hélène a pris une petite bolivienne prénommée Sandra sur ses genoux....


 


La Paz

Vendredi 3 Août

imgp0407Balade dans La Paz à la recherche d’une boite à lettre qui nous amène jusqu’à la poste centrale: il n’y a pas de service de distribution de courrier à la Paz. Les gens peuvent ouvrir une boite postale et être avisés du courrier à retirer par mail. Concernant le vol de mon passeport au Pérou, des amis de l’ambassade nous conseillent de le déclarer volé en Bolivie. A la police locale, nous sommes bien reçus, mais au dernier moment, il faut une carte qui prend du délai sauf exception…. Si on vient le lendemain à 7 heures du matin ! Le lendemain à 7 heures, on nous demandera de participer à l’achat de l’encre de l’imprimante et il est vrai qu’il y a un seul ruban pour deux imprimantes matricielles. Coût de l’opération : 20 bolos.

 

Samedi 4 Aoûtimgp0808

Après l’épisode police, nous partons au mariage d’une amie de Gilles et Marjo. Pas de costumes boliviens, mais des tenues à l’occidentale, des gens très accueillants…. Et pourtant le mariage se fait dans des murs de 2m50 qui nous coupent du village- Voir les réflexion suscitées en annexe 2,

Je suis malade et on rentre assez tôt.

 

Dimanche 5 Août

Après une bonne nuit, promenade sur la terrasse de laquelle on peut voir un bâtiment associatif : il est destiné à l’hébergement des gens de l’Alto venus faire des démarches administratives à La Paz. Il faut dire qu’une demande de carte identité peut prendre une semaine.

imgp0812Marché à El Alto : une foison de produits en tout genre avec autant de diversité que dans nos hypermarchés (du PQ aux moteurs de voitures, des légumes aux instruments de musique) mais sous le soleil et avec des gens souriants à tous les étalages.

Visite du musée de la Coca (voir annexe 3)

 


Yungas

Lundi 6 Aoûtimgp0974

Départ pour Coroico (Yungas) en collectivo. Nous ne prenons pas la « route de la mort » mais la nouvelle, ouverte depuis un an et demi, assez large et avec des barrières de sécurité rassurantes. Panne en début de voyage, crevaison à la fin mais nous arrivons vers 12h sur place et nous nous engouffrons dans le premier hôtel « guide du routard » que nous trouvons.

imgp0911Malheureusement Joëlle est à nouveau malade et elle ne peut suivre la ballade de l’après-midi. Très belle balade pour nous au milieu des champs de coca. Voir l’annexe 3, écrite après la visite du musée de la coca.

Depuis le haut de La Paz à 4000 mètres, nous sommes descendus à 2700 mètres ! Nous revoyons avec plaisir la verdure.


Mardi 7 Aoûtimgp0918

Réveil sous la pluie ! Verdure et pluie voilà une ambiance plutôt reposante après 20 jours d’aridité ensoleillé et de froid, mais il est bien difficile de spéculer sur une balade à pied. Nous partons toutefois en taxi collectif au village de Tocana. Maisons cachées dans la végétation luxuriante, bananiers, manguiers, nous imgp0910sommes sous les tropiques !  Une « posada » nous accueille pour le « maté » et le repas de midi et nous profitons des éclaircies pour nous promener. Champs de coca, pieds de café, habitations sans électricité. Le village de Tocana a été créé par des noirs anciens esclaves qui se sont enfuis des mines de Potosi. Ils ont été d’abord employés dans les exploitations des Yungas avant de s’y installer.

imgp0850

Mercredi 8 Août

Réveil à 6 heures du matin en fanfare ! Un groupe de musiciens de style mexicain, souls, chantent et jouent dans la rue sous nos fenêtres. Notre projet d’ascension du mont Uchumani est compromis par la pluie. Petite ballade dans les jardins imgp0931avant de repartir pour La Paz. La nouvelle route est déjà abîmée suite aux glissements de terrain (zone sismique) malgré les gros moyens mis pour stabiliser les à côtés. A noter que les ingénieurs ont utilisés l’ancienne technique de pavage aux endroits les plus sensibles aux secousses. La route est très bien encadrée par des balustrades (contrairement à l’ancienne), mais un accident a pourtant eu lieu ce matin à un endroit où la balustrade semblait inutile. Le chauffeur s’est-il endormi, (5h du matin), toujours est-ce que la chute ne pardonne pas, 15 morts.

 


Titicaca

Jeudi 9 Août

imgp1052Mauvaise nuit due à ma difficulté à respirer en altitude. Réalisation des démarches et obtention du passeport d’urgence à l’ambassade de France où l’on apprend d’une employée que les Péruviens viennent à la frontière Bolivienne acheter avec leur pouvoir d’achat un peu supérieur… et qu’ils ont mauvaise presse.

imgp0372Emplettes pour les cadeaux

 

Vendredi 10 Août

Départ pour Copacabana en bus puis en bateau vers l’île du Soleil, île du fameux lac Titicaca. Dès l’arrivée nous devons escalader un « millier » de marches pour réserver une pension pas trop chère. Balade ensuite et encore montée pour atteindre le point culminant de l’île et bénéficier d’un coucher de soleil avec vue panoramique sur la cordillère royale.

 

Samedi 11 Août

imgp1050Réveil, avec dans notre fenêtre le lever de Soleil sur a cordillère royale qui se reflète sur le lac Titicaca. Nous partons ensuite pour une balade de 4 heures sur les crêtes de l’île. Les paysages sont magnifiques de tous les côtés, le chemin est fort bien aménagé empierré par endroit… et payant. Après un passage à la « pierre sacrée » dont les explications sur le côté « sacrée » ne sont pas évidentes, on regagne le port nord de l’île et on reprend le bateau pour Cocacabana.

De nouveau le bus et arrivée à la Paz vers 21h au terminal « Cimentario » qui a très mauvaise réputation (vols, agressions). Nous sommes bien attentifs sur la restitution de nos bagages et, surtout, nous préférons appeler un taxi en lui donnant notre nom pour éviter toute mauvaise surprise.

Repas chaud et réconfort nous attendent chez Gilles et Marjo et nous partons requinqués malgré la journée fatigante dans une boite de La Paz (disco + orchestre de musique traditionnelle). imgp1119Pas de quena ni de sanpono (flûtes de pan) mais un charango et des guitares. Les airs joués sont souvent connus de tous les boliviens. Beaucoup de ces chants parlent d’amour de la Bolivie quand ce n’est pas de l’hymne de La Paz ou de Santa Cruz. Ambiance exceptionnelle entre tous les présents, on invite les nouveaux à danser, y compris les touristes c’est à dire nous. Les couples se croisent avec une telle facilité qu’il ne semble pas nécessaire d’inventer des danses collectives : toutes le deviennent. Des gens d’origines différentes ou en tout cas de couleur de peau typée différemment sont en parfaite communion.

Voir annexe 5 sur le racisme

 

Dimanche 12 Août

imgp1130Dernières emplettes chez une mamie qui ne lâche pas 5 bolivianos mais qui m’appelle « mi corazon ». Repas chez Olivier, prof au lycée français et ami de Gilles et Marjo, et de sa femme Peggy. Ambiance très sympa, mais malheureusement dans un patio clos par un mur de 2 mètres avec barbelés et tessons de bouteille.

Tiwanaku

Lundi 13 Août

Départ de bonne heure pour Tiwanaku voir annexe 4 en collectivo. Regards admiratifs vers la cordillère royale pour notre dernier périple sur l’Altiplano.

imgp1170Quelques « empanadas » en guise de repas de midi et nous pouvons consacrer l’après-midi aux préparatifs du départ. La balance prêtée par les voisins nous apprend que nous avons perdu entre 2 et 7 kg chacun.

Reste à savoir comment ne pas dépasser le poids limite de 30 kg de bagage.

 


Pour l’actualité politique de la Bolivie, voir annexe 6

10 novembre 2007

Annexe 6 : De la politique

Annexe 6 : De la politique

Le journal de ce jour nous confirme ce que disaient nos amis européens travaillant sur place : Moralès aimgp0890 fait beaucoup de travail positif mais il est parfois mal aidé par des ministres incompétents (c’est même le syndicat du Mas – qui a soutenu Moralès- qui le dit).

Le pays semble un peu coincée dans l’exercice constitutionnel : tous les équilibres sont remis sur la table : attente de l’église, indépendance des régions….Sur ce sujet, 4 départements dont les plus riches Sante Cruz, Tarija,… ont organisé un référendum en juin2007 qui s’est prononcé pour l’autonomie régionale. Ils souhaitent que cette autonomie soit inscrite dans la nouvelle constitution. Sans doute pour s’attirer le soutien massif du peuple, ils mettent en avant la guerre des capitales et demandent le transfert du parlement de La Paz à Sucre (capitale historique). Les luttes d’influence se manifestent par des bloquéos (barrage de routes) et d’immenses manifestations (deux millions de personnes à El Alto) pour le maintien du parlement à La Paz et un million à Sucre pour son transfert.

La devise du pays est « Force, Gloire, Paix, Union ». A ce peuple, conquis, violé, qui a perdu ses 3 guerres et la moitié de son territoire, ne semble rester que l’orgueil. Une brochure d’éducation populaire en histoire présente chaque département sur une double page….une page étant dédiée au texte de l’hymne de la capitale départementale.

imgp0373La question de l’accès à la mer, perdu suite à la guerre avec le Chili il y a 80 ans, reste une plaie ouverte. Les propositions d’arrangement du Chili (laisser passer les marchandises sous condition), ne sont pas acceptables par les Boliviens qui vont sans doute saisir la cour de la Haye pour un arbitrage avec l’espoir de récupérer un accès à la mer en pleine souveraineté.

Le gouvernement Morales a fait en un an et demi des choses intéressantes :

- réseau routier

- nationalisation de raffineries (rachetées au brésilien Pétrobas)imgp0715

- ouverture du crédit au peuple

- alphabétisation de 120.00 personnes

- opérations médicales gratuites (celle des yeux notamment)

- saisie et redistribution de terres acquises illégalement que les anciennes réformes agraires avaient surtout attribuées à des ministres (d’autres terres inexploitées sont rachetées pour être distribuées).

Le problème de l’énergie est central : une région comme Tarija a vu sa capacité de production industrielle baisser de 20%, en raison de l’insuffisance de l’approvisionnement en gaz. On voit que malgré les revendications d’autonomie, le pays a grandement besoin de structures comme les gazoducs interconnectant les régions entre elles. La Bolivie a également grandement besoin de transfert de technologies pour exploiter efficacement ses ressources pétrolières et gazières ainsi que pour la prospection et l’exploitation de nouvelles ressources.

Le Venezuela de Chavez se porte une fois de plus comme le meilleur allié pour ce développement. imgp0893Notons que Chavez a également fait cadeau à la Bolivie d’une somme importante destinée à financer l’amélioration de l’armée et de la police (garantie contre les coups d’états ?).

Le reproche le plus fréquent fait au gouvernement Moralès par ses adversaires politiques est que celui n’a pas avoir créé une « agence de desarolio economico » : agence de développement économique. Le recoupage d’informations que nous pouvons avoir indique qu’il

s’agit de la voix des capitalistes boliviens qui veulent moins de politique et plus d

imgp1161

e développement libéral.

Cette affiche Bolivien ne dit

La paz no es un ojecto encontrado por casualidad,

es el producto de la igaldad entre os hombres


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10 novembre 2007

Annexe 5 : « sur le racisme »

Annexe 5 : « sur le racisme »

imgp0842Après discussion avec une bolivienne, de sang aymara/quechua croisé de métis/européen, il ressort que les frontières blanc/métis/indien ne sont pas évidentes : tout le monde est plus ou moins métis.

Il n’en reste pas moins que

- les indiens de type marqué peuvent être moqués à l’école

- les indiens peuvent être animés de sentiment de revanche depuis que Evo Morales (un métis) a accédé au pouvoir les entraînant à des postes de responsabilité.

- que le terme Chulla (femme de la campagne qui a conservé le costume traditionnel qu’on voitimgp0845 dans tous les marchés) est péjoratif chez beaucoup de jeunes

- que les jeunes du dancing semblent avoir dépassé ces questions d’appartenance et d’apparence.

  • une chose qui peut étonner la femme représentée sur les calendriers mais aussi sur la brochure d’apprentissage du secrétariat est blanche.


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10 novembre 2007

Annexe 4 « Tiwanaku »

Annexe 4 « Tiwanaku »

imgp1167La civilisation aymara s’est développée depuis au moins 3000 ans avant JC jusqu’au 13ième siècle de notre ère autour du lac Titicaca ave comme centre imgp1186le village de Tiwanaku. Ce village était un port du lac Titicaca. Dans la période de déclin de cette civilisation du 9ième au 13ième siècle, les puits ont baissé et la rive du lac s’est retirée à 20 km du village (distance actuelle). Sans pêche et sans assez d’eau pour l’agriculture, des groupes d’aymara se sont détachés du lieu et la civilisation a périclité.

Les Incas, dont l’origine est estimée vers 1200 après JC, et dont la provenance serait l’île del Sol sur le lac Titicaca, se sont développés côté Pérou, et en particulier sur les riches terres autour de Cuzco, avant de venir occuper tout le plateau andin. Ils ont les mêmes origines quel les Ayamaras et donc des pratiques agricoles très voisines. Ce sont les incas qui ont baptisé les aymaras « tiwanaku » (homme assis qui se repose en quechua).

Le temple du soleil comporte 7 portes, la pyramide voisine a 7 niveaux : chiffre magique.

1, le passé (serpent)imgp1181

2, maintenant (puma)

3, le futur (condor)

4, l’eau,

5, terre

6, feu

7, air

imgp1170La porte du soleil était au milieu du temple et les rayons de soleil passant par les portes des coins s’alignaient avec elle au moment des équinoxes et des solstices. A ces dates étaient organisées des fêtes avec des offrandes à la Pachamama. Ils y avaient des sacrifices de lamas. On a aussi trouvé des sculptures montrant des sacrifices humains. Elles laissent supposer que les sacrifiés n’étaient pas tous volontaires, même si ce don était un motif d’orgueil pour la famille.

Une prison enterrée pour punir ceux qui contrevenaient aux 3 règles : ne pas voler, ne pas mentir, travailler.

Des monolithes de 8 mètres de haut, certains en roche volcanique qu’on ne trouve qu’à une centaine de km de là, sans doute amenée par bateau quand Tiwanaku était un port. Les riverainsimgp1202 du lac Titicaca fabriquent depuis toujours des bateaux en fibres végétales tissées dont la qualité est telle qu’on a pu traverser l’océan sur l’un deux jusqu’en Océanie.

imgp1185Les connaissances en architecture sont époustouflantes. La cerise : une roche percée en forme de conduit auditif…. Et ça fonctionne…. Dans les 2 sens, pour écouter le son amplifié et pour parler en amplifiant sa voix !

80% du site reste à déterrer.


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10 novembre 2007

Annexe 2« Fracture culturelle et économique »

Annexe 2« Fracture culturelle et économique »

Le mariage de la fille de Ricardo se fait dans une enceinte bordée d’un mur de 2 mètres et demi, les gens sont habillés  l’occidentale, il y a plus de coopérants français que de voisins. Pourtant, nos hôtes sont très accueillants, il s’agit indéniablement d’une famille ouverte sur le monde, Ricardo a parcouru le monde occidental en tant que musicien, les enfants étudient à l’étranger.

Il y a des circonstances toutes particulières pour cette faibleimgp1134 présence des voisins et pour le mur d’enceinte (tout récent). Ricardo et son épouse sont des militants indianistes et leur implication dans le village ressemble à ce que nous appelons éducation populaire. Toutefois ce mariage dans les murs est une représentation d’une société divisée telle qu’elle doit exister dans tous les pays pauvres avec des îlots de riches protégés par des clôtures. Les barrières matérialisent la fracture économique mais on ne peut ignorer la fracture culturelle. Ricardo est de famille pauvre, mais on lui a appris la musique très jeune et il s’est ouvert sur le monde. Les boliviens qui n’ont pas eu cette chance organisent peut-être des mariages traditionnels ouverts sur le quartier, par contre il n’est pas rare que la cérémonie laisse rapidement place à une beuverie générale.

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10 novembre 2007

Annexe 3 : Coca

Annexe 3 : Coca

imgp0874La feuille de Coca est consommée depuis 5000 ans au moins dans les Andes. Parmi ses vertus, - anesthésiant (les incas l’utilisaient avant une opération, voir une trépanation)

-permet de prolonger l’effort sans épuisement (d’où son usage généralisé dans les mines)

- la coca facilite l’adaptation à l’altitude.

Elle a pour effet de dilater les alvéoles pulmonaires augmentant la quantité d’oxygène ingéré. Ses vertus sont dues également au taux extraordinaire de vitamine A (1000 fois plus queimgp0867 d’autres végétaux ou céréales) et  à un taux très important de calcium et de magnésium.

D’un point de vue historique, la coca utilisée depuis 5000 ans fut interdite par l’Inquisition… avant d’être autorisée à nouveau suite à l’effondrement de la quantité de travail soutirée aux travailleurs des mines. Un texte ancien parle de la coca comme d’une plante donnée au peuple andin pour atténuer sa peine. Elle lui apportera soulagement, force et lucidité alors que l’oppresseur occidental ne pourra qu’en subir les effets néfastes. C’est bien depuis l’arrivée des européens que ses effets négatifs imgp0832sont apparus jusqu’à ériger la coca comme « ennemi public mondial ». La synthèse de la cocaïne à base de coca se commence dans des ateliers clandestins au cœur des régions productrices et se termine dans les caves des métropoles, pour des questions d’approvisionnement des nombreuses substances chimiques nécessaires.

A noter que ces substances sont produites légalement dans le pays occidentaux et que c’est dans ces pays que l’argent d la cocaïne est blanchi. Vrai aussi que les USA consomme 50% de la cocaïne mondiale pour une population de 5%.

La cocaïne utilisée à usage médical est aujourd’hui produite par synthèse chimique dans une vingtaine de pays qui sont habilités.


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10 novembre 2007

Annexe 1 : le système de déplacement en ville

Annexe 1 : le système de déplacement en ville : taxis, bus, mini-bus, collectivos

Le déplacement dans Lima, Aréquipa, Cusco, La Paz se fat pour 80% selon deux modimgp0105es :

  • les petits bus appelés « collectivos »dans lesquels on monte pour trois fois rien, toujours bondés, avec un conducteur et un employé qui gère l’entrée et la sorte des usagers (il crie la destination, il encaisse et il monte les bagages sur la galerie).

  • Les taxis : taxis à points fixe comme en France appelés par téléphone mais aussi taxis qu’on arrête au bord de la rue. L’usage de taxi est très pratique car on est déposé exactement à l’adresse voulue et relativement peu onéreux (équivalent à 1 ou 2 € pour quelques kms). Intérêt égologique évident : il y a sûrement 10 fois moins de voiture que si chacun sortait la sienne. imgp0285Concernant l’écologie certains véhicules sont assez mal réglés ; expérience intéressante sur le site du Macchu Picchu : les bus qui assurent le va et vient fonctionnent à l’éthanol : il n’y a donc pas cette odeur de gasoil sans compter qu’il s’agit d’une énergie renouvelable. L’emploi d’énergie renouvelable associée à  la baisse de la consommation énergétique permise par la généralisation des transports collectifs pourrait être un modèle de déplacement urbain fort efficace et moins polluant que ce que nous connaissons.

  • imgp0158Le mode de conduite dans les villes : conduite au klaxon plus ou moins agressive à l’encontre des piétons qui veulent traverser et sans respect du code de la route (feux rouges, priorités…). Toutefois, il y a très peu d’accidents ! peut-être en partie parce que personne n’est assuré et qu’en cas de pépins, il faut remplacer le véhicule qu’on a mis souvent très longtemps à acquérir….

 

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